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Terminant un de mes fréquents voyages en train, je me mets à parcourir un journal gratuit (20 Minutes) trouvé à une place voisine. Il est assez rare que je lise vraiment les articles de ces
quotidiens. Mais, là, un peu machinalement au début, je me suis surpris à parcourir sans grande passion l'interview de Didier Le Reste, ex-syndicaliste à la SNCF en mal de politique. Je lis alors
cette phrase assez surréaliste : "Au fait, à quoi servent les combats syndicaux s'ils ne sont pas relayés par les politiques ? "Avant la catastrophe ferroviaire de 1988 à la gare de
Lyon, qui a fait 56 morts, on avait prévenu des dangers d'une gare en cul-de-sac. Mais ce n'est qu'après que le tunnel vers Châtelet a été percé".".
Comment peut-on dire une connerie pareille ? Comment un syndicaliste, cheminot de surcroît, n'a t-il pu retenir que cela de l'accident de la Gare de Lyon ? Comment un type qui veut faire de la
politique peut-il dire une telle contre-vérité ? Comme si de toutes façons la jonction Gare de Lyon - Châtelet n'était pas prévue de longue date (1976)... En tout cas, si l'on en croît
l'expertise de cet ex-syndicaliste, vous qui prenez le train à Brest, au Havre, à Briançon, dans une des gares parisiennes ou dans tout autre gare en cul-de-sac, vous êtes prévenus des "dangers"
!...
Personnellement, je serais plutôt d'accord avec Isabelle Huppert qui déclarait dans une interview en 2008 : "le seul danger, c'est la bêtise ou l'incompétence". Et on imagine très bien
les "dangers" lorsque les deux s'associent...
Toujours est-il que si tout le "combat syndical" de ce monsieur se résume à de telles prises de position, alors, effectivement, autant qu'il fasse de la politique ! Du moins qu'il officialise les
choses car il a toujours fait plus de politique que de syndicalisme... Et c'est bien là tout le désastre. Quant à la CGT Cheminot, au monde syndical dans son ensemble, mais plus encore à tous les
véritables cheminots, on sait combien ils ont pu gagner à voir partir Didier Le Reste en 2010... Bon vent !