Lorsque l'on voit les laudateurs, que dis-je les thuriféraires spontanés et zélés du nouveau et pitoyable Président étasunien, je me remémore immédiatement cette célèbre phrase de Cabu dans une
de ses caricatures ayant servi de couverture au journal Charlie Hebdo (*)...
Imaginez un peu, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdoğan, Viktor Orban, Abdel Fattah al-Sissi - et même quelques vils politicards français que je préfère ne pas citer pour ne pas leur faire la
moindre publicité - se félicitent bruyamment de cette victoire quelque peu improbable et ne tarissent plus d'éloges envers l'inquiétant milliardaire. Quel soutien impressionnant ! N'en jetez plus
la cour est pleine !... Quoi qu'il manquerait peut-être aussi Kim Jong-un, Bachar el-Assad et Salmane ben Abdelaziz Al Saoud pour parfaire le tableau. Certes, ces derniers sont bien trop occupés
à torturer des opposants ou à couper des têtes pour avoir déjà eu le temps de se prononcer publiquement sur le sujet. Ils pourraient quand même faire un effort, Erdoğan montrant l'exemple en
ayant réussi à se libérer un peu pour prendre la parole sans pour autant suspendre le moins du monde les purges, les exactions, les arrestations arbitraires et les tortures. Cela force le
respect, quel exemple pour tous les dictateurs en herbe !
Tu avais raison Cabu, qu'est que ça doit être "dur d'être aimé par des cons" pareils ! Très dur même, sauf dans un cas bien-sûr...
(*)Phrase qui servira par la suite de titre au film-documentaire de Daniel Leconte où Le réalisateur suit le procès intenté en 2007 contre le journal satirique Charlie Hebdo après la publication par ce dernier des caricatures danoises de Mahomet qui avaient prêté à polémique en 2005...